Révision générale des politiques publiques

Publié le par PS Plaine de France - canton de Luzarches

AusteritePlan de rigueur : volet numéro un

La méthode est connue, depuis son élection, à chaque fois que le président de la République rencontre une difficulté face à l'opinion, il se réfugie dans un discours en forme de programme et franchit une étape supplémentaire dans le démantèlement de notre modèle social.

La présentation ce matin des 166 mesures d'économie dans les dépenses publiques est le premier volet du plan de rigueur préparé par le gouvernement Fillon. Le second volet viendra avec l'augmentation de la TVA à laquelle le gouvernement sera contraint, en raison des prévisions extravagantes de croissance sur lesquelles il a fondé son budget 2008 et en raison des pressions de plus en plus fortes de la Commission Européenne pour que la France respecte ses engagements en matière de déficit public au moment où elle va présider l'Union Européenne.

En attendant Nicolas Sarkozy et François Fillon nous présentent l'équation absurde : moins d'Etat c'est mieux d'Etat. Comment ne pas rappeler que les conséquences du recul des moyens affectés aux politiques d'éducation, de recherche, de sécurité ou de justice toucheront d'abord les conditions de vie et le pouvoir d'achat des français les plus modestes ? En effet, moins de service public gratuit, c'est immédiatement et inéluctablement, plus de dépenses pour les français.

Jusqu'à quand les français devront-ils payer le cadeau fiscal de 15 Milliards d'euros fait par le gouvernement aux plus riches l'été dernier ? Alors que le chef de l'Etat estime pouvoir économiser 9 Milliards d'euros avec ses mesures, il continue en réalité de financer les cadeaux fiscaux qu'il s'apprête à maintenir dans le budget 2009.

La rigueur a commencé, elle s’applique selon la même immuable règle, "sévère avec la majorité des français auxquels on demande le sacrifice de leurs services publics, douce avec la minorité la mieux lotie à laquelle on maintient les privilèges fiscaux." C'est proprement honteux.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article