Conférence de presse de Nicolas Sarkozy

Publié le par PS Plaine de France - canton de Luzarches

Du discours et des actes…

A l’occasion de sa conférence de presse, Nicolas Sarkozy a implicitement reconnu l’échec de sa politique menée depuis maintenant 8 mois en développant un discours totalement à rebours de l’ensemble des politiques menées par le gouvernement de François Fillon. Sarkozy 2008 propose la rupture avec Sarkozy 2007.

En inscrivant sa politique en 2008 sous le chapeau d’une politique de civilisation, il prétend promouvoir un modèle de développement fondé sur une qualité de la vie qui ne se résume pas à la quantité de bien consommés.

C’est une inspiration judicieuse au moment où le pouvoir d’achat des français est en berne et que Nicolas Sarkozy annonce tout de go, la fin des 35 heures et en réalité la fin de la durée légale hebdomadaire de travail, le statu quo sur les salaires et l’augmentation prochaine de la TVA débaptisée de son qualificatif de «sociale».

Au sujet de l’avenir de l’audiovisuel public, il faut bien sûr financer le service public audiovisuel par des fonds exclusivement publics et la création d’une taxe sur les recettes publicitaires du privé est une proposition qui figurait dans le projet des socialistes en 2007. Nicolas Sarkozy ne la complète pourtant pas de son corrolaire indispensable : la limitation de capital dans les groupres de l’audiovisuel privé. La conséquence immédiate de cette annonce est la valorisation du capital des grands groupes audiovisuels privés dont l’action s’envole depuis 10h30 ce matin.

Enfin, il est dur d’entendre que tricher à une élection ne constitue plus aux yeux de la France une raison de protester. Poutine a triché mais le blesser inutilement en le lui rappelant est hypocrite parce qu’on négociera le lendemain à la même table que lui. Les dirigeants du monde entiers sont hypocrites sauf Nicolas Sarkozy. C’est ignorer que Poutine dépend davantage de nous et l’économie russe davantage de l’Union Européenne que l’inverse (7% des exportations de l’UE vont vers la Russie alors que la Russie dépend de l’UE pour 52% de ses exportations). C’est céder au chantage de la Russie et au passage chercher à conquérir une forme de leadership européen aux yeux des Russes, en passant par pertes et profits , démocratie et droits de l’Homme.

De 2007 à 2008, au delà des mots, c’est toujours un Président sans scrupule qui gouverne.

Publié dans Carton rouge

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